Suppression de "l'allocation équivalent retraite"

Publié le par Alain Maigne

Depuis quelques jours les médias à la solde de L'Elysée (notamment TF1 et France 2 ) nous abreuvent d'images "choc". Divorce du couple présidentiel, visite du président dans un site de maintenance de la SNCF, réforme de la constitution, du Grenelle de l'environnement. Le gouvernement veut supprimer les régimes spéciaux ... qui ne sont pas la principale cause, loin s'en faut du déficit de la branche vieillesse. Beaucoup de citoyens s'en félicitent car ils pensent que la remise en cause du statut des fonctionnaires permettra de résoudre bien des maux.  Face à cette surmédiatisation des régimes spéciaux, très peu de citoyens savent que le projet de loi 2008 va supprimer l'allocation équivalent retraite". 

En effet l'A.E.R. s’adresse aux demandeurs d’emploi et rmistes qui ont validé, avant 60 ans, 160 trimestres d’activité par l’assurance vieillesse. Elle leur permet, sous conditions de ressources, de bénéficier d’une allocation de remplacement ou de complément, en attendant de pouvoir liquider leur retraite à 60 ans.

 

Supprimer cette allocation, comme le prévoit la loi de finances, c’est précariser davantage les seniors aux revenus les plus modestes, sans pour autant favoriser leur retour à l’emploi.

 

Cette disposition sera sans effet sur les entreprises, qui ne sont pas touchées. Les salariés seront pénalisés alors que le patronat ne fait aucun effort pour améliorer le taux d’emploi des seniors.

 

Le syndicat C.F.D.T. a demandé à juste titre aux parlementaires de refuser de voter cette disposition. Ils considèrent que le maintien de l’AER est une mesure de justice sociale à l’égard de celles et ceux qui ont cotisé le nombre de trimestres nécessaires pour prendre leur retraite : s’ils n’ont pas atteint 60 ans, c’est parce qu’ils ont commencé à travailler jeunes. L’AER est de même nature que la mesure dite de « carrières longues », obtenue en 2003 qui a permis à ce jour à 483 000 salariés, du privé et du public, ayant commencé à travailler tôt de partir en retraite avant 60 ans.

Il est donc du devoir de chacun de communiquer les informations cachées par Messieurs Sarkozy, Fillon et leurs camarades. Ne restons pas passifs devant la presse nationale cadenassée par le gouvernement. 

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A
Merci Laurence pour votre message dans lequel on ressent votre objectivité et votre sensibilité
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L
Je ne suis en AER, jeune et je travail, mais c'est insupportable de mettre au pieds du mur , des personnes qui ont travailler à 14/15 ans , j'ai calculé si la personne à 160 trimestres d’activité , elle a du travailler très jeune, à 14/15 ans à l'époque il était gamin , probablement des métiers très dur, c'est les insultes au profond deux même, pauvre président . Laurence
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A
Philippe, le syndicalisme est un vaste sujet . Il doit plus servir... que desservir. Je regrette qu'à ce jour il soit un sujet de division entre salariés du privé et du public. A lire certains propos, le MEDEF, l'UMP et Cie doivent bien se marrer. Mon article mettait en évidence la suppression d'une mesure juste... mais pas la suprématie d'un syndicat sur un autre. 
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A
Chana, en quelques lignes tu as bien résumé le "mal français" et les disparités entre les individus. Ton commentaire porte sur le fond du sujet que j'ai souhaité traiter et non sur des sigles politiques ou syndicaux...
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C
Bonjour Alain. Je pense qu'il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures concernant nos départs en retraite. (sauf, comme dit plus haut, travaux à forte pénibilité, mais ...vraie pénibilité). Cela dit, en ce qui concerne la suppression de cette allocation, cela n'arrangera pas les fins de carrières des sénions, déjà mises à mal par une mentalité très française qui pense que, passé 45/50 ans, les travailleurs n'ont plus rien à offrir. Et ça, c'est lamentable.Bonne journée à toi Alain.
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