Equilibre des finances publiques : 2010 ou 2012 ?

Publié le par Alain Maigne

La semaine dernière Monsieur Sarkosy s'est encore illustré en assistant à la réunion de L'Eurogroupe du 9 juillet présidée par Monsieur Junker. Jusqu'à présent seuls les ministres des finances des pays membres de la zone Euro y participaient. Notre chef de l'état a donc voulu "dépoussiérer" les usages  européens. Mon propos n'est pas de porter un jugement sur sa participation . Peut être a-t-il raison d'aller au delà de certaines prérogatives !!!

 

Par contre, je m'interroge sur quelques points. Le retour à l'équilibre des finances publiques et la diminution du déficit à 60% du P.I.B. dépendent de plusieurs facteurs. Le gouvernement peut en maitriser plusieurs (paquet fiscal, diminution des fonctionnaires, refonte du régime de l'assurance maladie et vieillesse). Par contre, le taux de croissance est un élément difficile à calculer.  Et que font nos politiques ? Ils basent tous leur calcul sur la croissance. Les dernières décennies nous ont prouvé que la plupart des "nouveaux présidents" n'ont pas anticipé le ralentissement de la croissance (par exemple Giscard en 1974 et Mitterrand en 1981). Le prix du baril de pétrole, l'émergence économique de certains pays, l'évolution de l'euro,   la variation des taux d'intérêts font que personne à ce jour n'est capable de faire des prévisions pour 2010 et 2012... pas même Monsieur Sarkosy !!!

 

Beaucoup d'erreurs à mon avis  vont  être commises par notre gouvernement. Je n'' évoquerai que celle du paquet fiscal qui va aggraver la dette publique (13 milliards). En effet celui-ci est destiné à dynamiser la demande alors que le vrai  problème  français est celui de l'offre et de la production.

 

Monsieur De Villepin avait promis en avril que la France serait dans les normes en 2010. Monsieur Sarkosy a évoqué (par prudence)  2012. Cela n'est pas sérieux : 3 ou 5 ans... ce n'est pas du tout pareil. Cela veut dire que le gouvernement s'octroie ainsi une marge d'erreur de 66%.  Implicement, c'est reconnaitre le manque de réalisme des chiffres de croissance avancés par tel ou tel organisme (1.8% pour HSBC, Natexis, BNP Paribas et 2.5% pour le gouvernement).  

 

Une fois de plus, la France est la risée de l'Europe. Nous faisons partie des mauvais élèves ? Je pense que nous y resterons encore longtemps... quoiqu'en disent  les membres de la majorité présidentielle ... ou les apparentés.

 

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